A cet effet, la 4ème réunion transfrontalière entre la République Centrafricaine et la République du Cameroun, s’est tenue du 11 au 12 mars dans la ville de Berberati, chef-lieu de la préfecture de la Mambéré-Kadeï, Région numéro 2. Cette rencontre de haut niveau de deux jours sur la sécurité, a permis aux Experts de la sécurité, les autorités locales venues des deux pays, de passer non seulement en revue les recommandations des précédentes réunions du genre, mais aussi et surtout de ponctuer sur les nouvelles stratégies sécuritaires, en cherchant à mettre en place une force mixte RCA-Cameroun pour préserver la frontière entre ces deux nations soeurs.
En effet, selon certains Experts, la RCA et le Cameroun, partagent plus de 800 kilomètres des frontières, avec des nombreux défis sécuritaires. Vu l’amour entre les peuples de ces deux pays, certains peuples mal intentionnés, profitent souvent pour venir s’enrichir illégalement sur leur sol.
C’est ainsi qu’après des réflexions bien muries, les autorités de ces deux pays, se sont décidées de renforcer davantage leur sécurité en tenant une série de rencontres chaque année.
Et pour cela, les principaux points traités lors de ces assises, sont entre autres, la lutte contre la porosité des frontières, la lutte contre la transhumance irrégulière, la situation des réfugiés ainsi que le pillage clandestin du sol et sous-sol de ces pays. Le tout, sous la présidence du Ministre Centrafricain de la Défense et de la Reconstruction de l’Armée, Claude-Rameau Bireau, à la tête de la délégation centrafricaine et le ministre délégué à la présidence de la Défense du Cameroun Joseph Beti Assomoh, qui a conduit également l’équipe camerounaise.
Trois discours importants ont ponctué l’ouverture et la clôture de ce grand rendez-vous de donner et du recevoir. D’abord, celui d’ouverture du Secrétaire général du Gouverneur de la Région Numéro 2, Rodrigue Leya, Représentant le Gouverneur de ladite région.
Il a fait mention de la situation sécuritaire de sa zone qui est calme, mais il a profité de l’occasion pour faire le point sur l’occupation de certaines parties de la RCA avec le Cameroun.
Pour le Ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense du Cameroun, Joseph Beti Assomoh, il a débuté, en remerciant d’abord les autorités centrafricaines pour l’accueil chaleureux qui leur a été réservé et la fraternelle salutation entre les présidents des deux pays.
Ensuite, il a souligné que cette rencontre intervient dans un contexte particulier avec les élections présidentielles dans les deux nations, la situation des réfugiés, pour en finir par le renforcement des liens de partenariats dans le domaine de la défense et de la sécurité. «Le Cameroun et la République sœur Centrafricaine, partage une très grande frontière terrestre, avec un peu plus de 800 kilomètres en zone forestière. Les défis sont nombreux que nous devons combattre ensemble. Notamment, les défis sécuritaires, comme la transhumance armée, l’enlèvement avec demande des rançons ainsi que le problème des réfugiés qui est un défis commun», a-t-il déclaré.
Quant au numéro 1 de la défense centrafricaine, dans cette réunion, Claude Rameau Bireau, il a aussi remercié son homologue du Cameroun pour avoir effectué ce déplacement pour la sécurité en leur souhaitant la bienvenue sur le sol centrafricain. Avant de dire ce que la population peut attendre de cette rencontre contrairement à celle de la dernière fois le 11 novembre 2022 à N’Gaoundéré au Cameroun. «C’est ce que la population peut attendre de cette rencontre. C’est la sécurité, facteur de développement. Nos deux pays, doivent vivre en sécurité. La population doit vivre en sécurité, afin de vaquer à ses occupations. Les chasseurs doivent aller à la chasse dans la quiétude. Les pécheurs aussi, doivent aller à la pêche dans la quiétude. Les cultivateurs doivent mener leurs activités dans la quiétude ainsi que des commerçant doivent faire leurs activités en toute paix», a-t-il relevé.
Notons que la prochaine rencontre du genre, se tiendra en 2026 au Cameroun. Et selon le Chef de la délégation camerounaise, Joseph Beti Assomoh, il va transmettre le message des autorités centrafricaines désirant la création d’une force mixte de la frontière fidèlement au Chef de l’Etat du Cameroun, Paul Biya.
Régis Stéphane Banguima