Le Premier ministre Centrafricain, Félix Moloua, porte la responsabilité des faiblesses de certains membres de son gouvernement, rapportées par le Chef de l’Etat, lors du premier Conseil des Ministres de l’année 2025. Il l’a fait mention au cours de l’émission radio-télévisée «Parole au Gouvernement» en date du 15 mars 2025. Toutefois, le Chef du gouvernement indique que le gouvernement développe des outils pour redresser la situation et d’aller dans le sens de ce que le Chef d’Etat a dit.
«Chacun doit rendre compte !». C’est en substance la position du Premier Ministre, Félix Moloua, qui a rappelé au cours de cet exercice que le Président de la République, veut y voir clair.
Surtout dans le contexte centrafricain, le pays qui a besoin de ressources et qui, par la même occasion, n’arrive pas à absorber des ressources dans le cadre de mise en œuvre des projets et qui les renvois. «Sur une période donnée, on ne boucle pas de projet. On proroge et en fin de compte, nous perdons le bénéfice des ressources. Mais, c’est quand même contradictoire pour un pays qui a besoin de ressources, mais qui renvois des ressources. Ce n’est pas correct. Nous avons dit, et le Chef de l’Etat veut également y voir clair. C’est pourquoi, il m’a instruit pour que je mette en place cette cellule pour régler le problème de gouvernance. Pour anticiper sur les projets à risque», a fait savoir le Premier Ministre, Félix Moloua. Et celui-ci de préciser par ailleurs que la Primature n’a pas vocation à gérer les projets.
Selon le Chef du gouvernement, le Président ne veut pas que le pays perd les ressources, «car si nous perdons ces ressources, si ça repart, vous savez ce qu’on va nous dire, vous n’avez pas la capacité d’absorber les ressources. Vous ne pouvez pas demander plus. Parce qu’on vous donne, vous n’arrivez pas à consommer. Vous trouvez que c’est normal ? Non ! Et c’est pour ça que nous avons mis cela en place», a-t-il rappelé.
Profitant de cette occasion, il indique qu’en tant que Chef du Gouvernement, il a déjà pris toutes ses responsabilités pour que chacun puisse rendre compte. «On le fait au niveau du gouvernement. On doit descendre au niveau des départements. Les gens ne doivent pas venir au bureau s’assoir, tranquillement, repartir et aller à la fin du mois chercher de l’argent. Nous devons rendre compte. Et on est en train de travailler. On a bouclé les lettres de mission. On a intégré les éléments du PND. Il faut développer l’outil de l’évaluation. Aujourd’hui, j’attends des ministres le retour de la matrice que je leur ai demandé, sur les résultats qu’eux-mêmes, ils doivent produire et que je dois aller vérifier. Et j’ai aussi, une grille pour évaluer le comportement de chaque ministre», a poursuivi Félix Moloua.
Par ailleurs, Félix Moloua, a indiqué que l’exécutif, a aussi développé quelques outils pour lutter contre la mauvaise manière de servir, entre autres mécanismes, la Cellule de Veille et la Cellule de Suivi du Haut Niveau. Ces mécanismes, poursuit-il, ont été mises en place pour combler le vide dans la mise en œuvre du RCPCA.
L’un des aspects positifs des mécanismes, selon le Premier Ministre, c’est l’implication du ministère de la Justice en tant que membres des Cellules. «Il faut qu’on commence à demander des comptes. Il faut qu’on nous habitue à rendre des comptes, à dire non si ce n’est pas bien. Donc, nous avons développé des outils pour redresser la situation, pour aller dans le sens de ce que le Chef d’Etat a dit, que nous approuvons et d’ailleurs que je porte toute la responsabilité», a conclu Félix Moloua.
Cyrille Renaldi Wegué Nidi