Réuni, dans leurs différentes organisations conjointes, comme le Syndicat Autonomes des Contrôleurs Aériens en Centrafrique (SACAC) et le Syndicat des Travailleurs de l’ASECNA en Centrafrique (SYNTASCA), le personnel de l’Agence de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), a tenu une Assemblée Générale extraordinaire le mardi 18 mars 2025, à son siège dans l’enceinte de l’aéroport international Bangui-M’Poko. Il est question de ce personnel, de réfléchir afin de prendre une décision commune concernant la situation de les «Cités ASECNA» qui, selon eux, occupées illégalement par certains fils et filles du pays. A l’issue de rencontre, à l’unanimité, les membres de «SACAC» et «SYNTACA», ont décidé de lancer un préavis de grève.
Pour la petite histoire, les syndicalistes ont fait savoir que la République Centrafricaine fait partie des pays signataires de la Convention de Dakar du 25 octobre 1974, créant l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).
Et par rapport à l’Article 2 de cette Convention, la RCA a affecté à l’ASECNA, certains titres fonciers dans le cadre de ses activités dont les «Cités ASECNA», en font partie depuis l’année cité précédemment comme certaines contributions de son adhésion.
Ils poursuivent en disant que dans Titre 2 dans l’accord de siège, avec son article 3, ces biens seront immatriculés auprès de l’administration et des domaines au nom de l’ASECNA. Donc, le gouvernement s’engage à faciliter à l’ASECNA, l’acquisition de locaux et matériels nécessaires à la réalisation de sa mission.
Et depuis 19 mars 2021, l’ASECNA a été invitée par une lettre du Directeur de l’Enregistrement de la Conservation Foncière et des Douanes à payer à nouveau les frais et taxes fonciers pour une nouvelle mutation dans les livres fonciers, en son nom. Chose faite en mars 2021, avec la régularisation de la situation en inscrivant les affectations sur les différents Titres Fonciers, dont le TF N°557.
Mais, en dépit de tout ça, à partir des années 2011, le ministre d’Etat aux Finances et du Budget, écrit au ministre délégué de l’Aviation Civile pour désaffecter les logements de la cité ASECNA. Malgré la réponse de ce dernier sur la conséquence de sa demande, le ministre des finances a refusé jusqu’à l’intervention du président de la République de l’époque à travers le ministre de la Justice ordonnant à celui des Finances d’annuler les mutations opérées sur les Titres Fonciers N°557, suite à la décision du conseil des ministres du 29 novembre 2012.
Depuis cette date, vu les différentes crises socio-politiques que le pays a connues, l’Etat n’a pas pu rendre officiellement les Cités à l’ASECNA. Cependant, à partir de fin de l’année 2024 et le début de l’année 2025, malgré cette décision, chassant plus 22 personnes prétendantes acheteurs de la Cité, certaines personnes tierces usant de leur relation, dont Madame Marie Solange Pagonendji Ndakala, ont refait surface et menace le personnel résidant de quitter le lieu. Cet acte, sans foi ni loi, constituent une violation fragrante de la Convention de l’ASECNA. «Après plusieurs rencontres auprès des autorités du pays, nous n’avons pas eu de gain de cause. C’est ainsi que nous nous sommes réunis en urgence pour prendre la décision d’un préavis de grève à l’occasion de cette Assemblée Générale pour monter notre mécontentement face au laxisme de cette affaire. Donc, on n’a pris cette décision selon les textes de notre pays pour demander aux autorités de trouver la solution à ce problème. Car, cela peut décrédibiliser notre pays vis-à-vis de l’ASECNA et l’avenir de ceux qui travaillent dans cette Agence dans le pays»,a souligné le Secrétaire général de Syndicat des travailleurs de l’ASECNA de Centrafrique et un des Coordonnateurs des crises liées, Aubin Gregbanda-Kenguelewa.
Par ailleurs, il souligne que «si rien n’est fait, le personnel rentrera dans la grève en cessant toutes les activités aériennes au niveau de l’aéroport international Bangui-M’Poko»,a marteléAubin Gregbanda-Kenguelewa.
Notons que l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), compte aujourd’hui 19 pays, dont la République Centrafricaine fait partie des premiers pays à s’engager dans ladite Agence.
Régis Stéphane Banguima