Dans la préfecture de la Haute-Kotto, plus de 2500 armes traditionnelles et artisanales, sont détruites et brulées publiquement, la semaine dernière. Ces armes remises volontairement par la population. Ceci témoigne l’engagement ferme des jeunes et des ex-combattants ainsi que de la population toute entière, à marcher en faveur de la paix et de la sécurité dans le pays. C’est ce qu’a fait savoir, Ernest Mada, Ministre chargé du Secrétariat Général du Gouvernement et des Relations avec les Institutions de la République, le jeudi 13 mars 2025, lors d’une rencontre avec les professionnels des médias à Bangui, après une mission de travail effectuée dans la préfecture de la Haute-Kotto du 07 au 12 mars 2025.
Selon le Ministre Résident de la Haute-Kotto, cette mission leur a permis d’échanger avec la population sur leurs différents besoins actuels. «Quand nous étions dans la Haute-Kotto, nous avons assisté à la destruction publique d’environ 25000 armes artisanales. Une destruction qui renforce le programme DDRR. Ce geste, témoigne à suffisance, la volonté des jeunes et de la population de l’engagement qu’il accorde au retour définitif de la paix et de la sécurité dans le pays, plus précisément dans la préfecture de la Haute-Kotto», a-t-il fait savoir.
Celui-ci a profité de l’occasion pour encourager le gouvernement ainsi que les partenaires au développement de la RCA, notamment la Minusca, d’avoir mis en marche, le centre de formation pratique et professionnelle qui aura pour mission principale, la formation des jeunes désœuvrés et des ex-combattants de la Haute-Kotto, à travers différents métiers. «C’est un centre qui n’existait pas auparavant. Aujourd’hui, ce sont des initiatives qu’il faut vraiment saluer. L’initiative du gouvernement, mais appuyée par des partenaires. Vu l’ampleur des problèmes dans lesquels notre pays était emprunté durant les années de crises, je pense que tout cela témoigne qu’il y a une progression qui est en cours dont nous devons saluer. Certes, tout n’est pas parfait pour l’instant. Nous n’avons pas toutes les structures qui puissent permettre de pouvoir aider ces jeunes à apprendre et aussi de les accompagner dans leur vie quotidienne. Nous constatons déjà que le processus d’accueil et de réintégration des jeunes est en marche. Et c’est cela qui constitue un motif d’expérience pour la jeunesse de notre pays plus particulièrement celle de la préfecture de la Haute-Kotto», a-t-il expliqué.
Il y a lieu de rappeler, lors des échanges du Ministre Résident de la Haute-Kotto, Ernest Mada, avec la population, plusieurs besoins ont été évoqués par cette dernière à l’endroit du gouvernement. Parmi leurs différentes préoccupations, la population de la Haute-Kotto, réclame l’amélioration du système sécuritaire, sanitaire, éducatif, ainsi que des conditions sociales.
Elie-Guy-Igor Lakouetèné