Le nouveau Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), le Centrafricain, Yvon Sana Bangui, fait de la lutte contre la pénurie de pièces de monnaie métallique dans la zone CEMAC son cheval de bataille. Cette institution financière sous régionale, sous sa vision éclairée, a procédé le mercredi 02 avril 2025, à la mise en circulation d’une nouvelle gamme de pièces de monnaie BEAC «Type 2024». A travers le dévoilement visuels de ces pièces de monnaie, la BEAC compte augmenter la disponibilité des pièces de monnaie afin de faciliter les transactions quotidiennes.
A cet effet, la cérémonie y relative s’est déroulée à la Direction nationale de la BEAC à Bangui, à côté de l’Assemblée Nationale, en présence de plusieurs membres du gouvernement, des responsables de différentes régies financières, ainsi que de plusieurs invités de marque.
Ladite présentation a été faite par le Gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui, qui revient ici sur le pourquoi de la mise en circulation de cette nouvelle gamme de pièces de monnaie dans la zone CEMAC. Selon lui, la Banque Centrale aujourd’hui, aux travers de cet évènement, confirme sa mission de mettre en circulation les billets et les pièces de monnaie métallique qui ont cour légale libératoire.
Constatant toute la zone de la CEMAC exprimée avec douleur, le manquement du fait de la pénurie de la rareté des pièces de monnaie dans nos économies. Plusieurs raisons expliquent ces pénuries notamment, il y a eu, tout est un réseau trafiquant qui exportait illégalement les dernières pièces de gamme de 2006 vers d’autres continents. Et aussi, achat des pièces de 100 FCFA sur internet. «Vous allez vous rendre à l’évidence, qu’il y a plusieurs sites qui commercialisent les pièces de 100 FCFA et 500 FCFA, du fait des alliages qui sont utilisés et qui ont une valeur marchande ou plus célébré», a-t-il justifié.
Une des innovations de cette nouvelle gamme de pièces de monnaie, c’est la pièce de 200 FCFA. Pourquoi la mise en circulation de cette nouvelle pièce de monnaie ? Les raisons avec le Gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui. «Comme vous pouvez le constater, entre deux dénominations, nous avons bien entendu, des pièces intermédiaires. On a passé de 50 FCFA à 25 FCFA, ou de 25 FCFA à 2 FCFA. Je voulais l’expliquer par le fait qu’entre 100 FCFA à 500 FCFA, voyez-vous que nous ne disposions pas d’une dénomination intermédiaire de ces deux pièces. Et l’objectif ici, c’est à l’issue d’une étude qui a été faite. Il a été demandé aux consommateurs, s’ils souhaitent utilisaient une pièce de 200 FCFA ou de 250 FCFA, parce qu’il y avait cette option. Et dans certains pays, voyez-vous que le transport est beaucoup plus utilisé avec les pièces de 200 FCFA. C’est ce qui nous a conduit à opter pour la pièce de 200 FCFA, au lieu de 250 FCFA ou de 300 FCFA», a-t-il expliqué.
Cependant, quel sort réservé aux pièces de monnaie qui circulent actuellement ? Yvon Sana Bangui,Gouverneur de la BEAC répond en ces termes, «vous savez que le fondement même de la monnaie, c’est de la confiance. Il faut rassurer les consommateurs. La dernière gamme des pièces ont été mise en circulation en 2006. Donc, 19 ans après, c’est ce jour que nous mettons officiellement en circulation une nouvelle gamme. Nous n’avons pas prévu une démonétisation des anciennes gammes qui sont d’ailleurs en circulation, et qui conservent leur cour légale. Le pouvoir libérations, ce qui veut dire que ces pièces doivent être acceptées, acceptées conjointement avec la nouvelle gamme qui est déjà en circulation. Donc, il ne doit pas y avoir de rejet des anciennes gammes. Elles conservent toujours leur cour légale».
La dernière gamme de monnaie mise en circulation, date de 2006, mais dans son programme d’action, la BEAC projette introduire 3 milliards de FCFA d’ici 2030, soit 500 millions de pièces chaque année dans toute la zone CEMAC.
Cette nouvelle politique mise en place par cette institution financière sous régionale et dirigée par un Centrafricain, Yvon Sana Bangui, est à saluer pour le développement socio-économique de la zone CEMAC.
Elie-Guy-Igor Lakouetene