Les casques bleus népalais, ont été désarmés, et un observateur international kényan a été tué. Ce qui est surprenant, c’est le fait qu’une patrouille bien armée de la Minusca, se soit rendue sans combattre face à des combattants du CPC faiblement équipés.
Selon des sources locales, les armes des combattants se composent principalement de vieux fusils à canon lisse avec des munitions limitées, et ils n’ont généralement pas de protections individuelles (gilets pare-balles et casques).
Pourtant, après le désarmement des casques bleus, les combattants ont récupéré 6 fusils modernes M-16 avec 30 chargeurs et 750 cartouches, ainsi qu’une mitrailleuse de calibre 7,62 MMG avec 1.000 cartouches.
La capture de ces armes de la Minusca, renforce considérablement ce groupe de bandits. Ce qui pourrait mettre en danger aussi bien les civils que les Forces de de Défense et de Sécurité chargées de les neutraliser.
Cela soulève des questions évidentes : Qu’en est-il de la formation des casques bleus de l’ONU ? Comment des soldats de la paix bien armés ont-ils pu se rendre sans combattre face à des combattants moins équipés ? Où était le commandement militaire de la Minusca ? Et surtout, pourquoi la Minusca, est-elle présente en RCA?
Une analyse de la situation montre que les casques bleus de l’ONU sont mal entraînés et peu préparés aux attaques et embuscades des groupes armés. La plupart des soldats déployés en Afrique viennent de pays où les forces armées sont peu performantes, et servir dans les missions de l’ONU leur offre un revenu intéressant.
Cependant, il faut noter qu’au sein des forces onusiennes, peu de temps est consacré à l’entraînement aux situations de combat. Le commandement des opérations de paix manque également d’expérience réelle en conditions de guerre : ce sont souvent des officiers et généraux «de bureau» qui n’ont jamais dirigé d’unités sur le terrain.
Comme les simples soldats, les officiers de la Minusca viennent en RCA pour toucher un salaire et des décorations de l’ONU, tandis que la sécurité des civils passe au second plan. Ils suivent des schémas de patrouille prédéfinis, sans tenir compte des réalités locales.
Résultat : les erreurs du commandement de la Minusca, n’ont pas seulement échoué à assurer la sécurité dans cette zone, mais ont aussi aggravé la situation en permettant aux combattants de s’emparer de leurs armes. Et visiblement, personne ne sera tenu responsable de cette négligence.
La Rédaction