Les Centrafricains se souviennent le vendredi 04 avril 2025, de l’anniversaire du Père-Fondateur de la RCA, Barthélemy Boganda qui totalise 110 ans. Celui-ci est décédé prématurément dans un accident d’avion le 29 mars 1959 de son retour d’implantation du drapeau de son pays à Berberati, trois (3) mois après la proclamation de cette jeune République qui s’appelait Oubangui-Chari.
Après sa mort, ce beau pays qui est la République Centrafricaine, a tant souffert des coups d’Etat et des crises militaro-politiques qui est à l’origine de son sous-développement jusqu’à ce jour.
Mais, qui était Barthélemy Boganda ? Barthélemy Boganda, est né le 4 avril 1910 à Bobangui, une localité de la préfecture de la Lobaye. Orphelin recueilli par les missionnaires, Barthélemy Boganda est, en 1938, le premier Prêtre indigène ordonné d’Oubangui-Chari.
En 1946, alors que les instances métropolitaines françaises souhaitaient la représentation des colonies au Parlement dans le cadre de l’Union française, Boganda se fait élire Député au Palais Bourbon, avec le soutien du diocèse de Bangui, sous l’étiquette «MRP».
En Oubangui, il crée son propre parti en 1949, le «MESAN» à consonance messianique dont ses verbes qui sont entre autres, «Se Nourrir, Se Vêtir, Se Soigner, S’Instruire, Se Loger».
Rapidement, Barthélemy Boganda gêne et inquiète l’ordre colonial établit. En 1950, il renonce à l’état ecclésiastique en épousant une Française, rompt ainsi avec le «MRP», délaisse la métropole pour l’Oubangui-Chari, où il s’impose comme un tribun autochtone de premier plan.
En 1958, ce dernier a créé l’emblème de la République Centrafricaine, avec cinq couleurs qui sont : «Le bleu, le blanc, le vert, le jaune et barrer de rouge». Ces couleurs représentent les richesses de la RCA et sa devise est «l’Unité -Dignité- Travail».
Après sa mort, le peuple Centrafricain a connu une vie exacte des orphelins plus d’une cinquantaine d’années, contraire à la devise laissée par le Père-Fondateur, ce peuple est divisé par ces détracteurs, il n’a pas de dignité comme prévu et sans le travail.
Malgré le bréviaire qui sont les cinq (5) verbes laissés. Faute des successeurs charismatiques, le peuple Centrafricain, en plus grande majorité, n’a pas savouré n’ont pas bénéficié de ces verbes instaurés par ce dernier.
Grâce à l’accession du Professeur Faustin Archange Touadéra à la magistrature suprême le 30 mars 2016, ce digne fils du pays, à su unir le peuple divisé et ramener la dignité de la RCA sur le concert des nations et remettre le peuple Centrafricain au travail comme prévu le Président-Fondateur, Barthélemy Boganda.
C’est pourquoi, à ce jour, à quelques jours des élections groupées de décembre 2025, le peuple Centrafricain de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, réclame une fois de plus sa candidature afin de développer leur pays sur tous les plans. Car, il fait ses preuves et même la communauté internationale l’a apprécié et l’encourager pour sa détermination envers son peuple.
Jocelyne Goudidénango