La population de Bangui, se plaint de l’augmentation du prix des cuvettes de manioc sur les différents marchés de Bangui. Une situation qui, aujourd’hui, a un impact sur le panier de la ménagère. Radio Lengo Songo a fait un tour au marché de Combattant dans le 8ème arrondissement de Bangui, pour toucher du doigt cette triste réalité.
De marché Gobongo, en passant par le marché Combattant et Pétévo, la situation est presque identique. Les prix des denrées alimentaires, augmentent au jour le jour, sur différents marchés de la place.
Audrey, une mère de famille se plaigne de la hausse des prix de la cuvette de manioc, qui affecte sa famille, «je viens d’acheter une cuvette de manioc à 2750 FCFA. Mais, le prix ne fait qu’augmenter au jour le jour. De fois, le prix passe à 3000 FCFA. Aujourd’hui, nos paniers souffrent car, le prix d’une cuvette ne fait qu’augmenter et nos enfants ne mangent pas à leur faim», s’explique-t-elle.
Pour Marcelin Francis Nguerenaba, Adjoint délégué du marché Combattant et responsable de l’un des dépôts de ce marché, a relevé que cette hausse de prix, fait suite au calendrier agricole de chaque année. Au moment où les travaux champêtres commencent, c’est là que les commerçants et les consommateurs font face à ce phénomène de la hausse de prix. Selon lui, à chaque période de défrichage, les cultivateurs s’intéressent plutôt qu’à la semence au détriment des récoltes.
Cependant, Chancelle Kotto, l’une des commerçantes au marché Combattant, est bel et bien consciente de cette situation et justifie les raisons de cette hausse de prix en ces termes, «aujourd’hui, le prix d’une cuvette de manioc est en hausse. A l’intérieur du pays, les commerçants achètent auparavant une cuvette de manioc à 750 FCFA. De fois 1000 FCFA, soit 1500 FCFA, pour le revendre à Bangui. Malheureusement, à ce jour, on achète un sac de farine à 13.500 FCFA. Un sac étoile à 20000 FCFA. La cuvette à 3000 FCFA et le transport à 50.000 FCFA. Pour que nous réalisons des bénéfices, il nous faut augmenter les prix, raisons pour lesquelles les prix sont augmentés sur nos différents marchés de Bangui».
Soucieux de la souffrance des Centrafricains face à la hausse de prix des denrées alimentaires ces derniers temps, certains se justifient encore par la hausse de prix des hydrocarbures.
Mais, à ce jour, sur instructeur du Président Touadéra, le gouvernement, par l’entremise du ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, Bertrand Arthur Piri, a pris une décision de revoir en basse les prix de carburants dans le pays.
Le ministère du Commerce et de l’Industrie a tout intérêt à veiller sur la question de règlementation des produits des denrées alimentaires en RCA, afin de réduire la souffrance du peuple centrafricain.
Jocelyne Goudidenango