Après qu’il a été arrêté le 17 janvier 2025, à l’aéroport de Douala, au Cameroun, suite à un mandat d’arrêt international, lancé par le Parquet de Bangui, Armel Mingatoloum Sayo, a été extradé à Bangui, dans la soirée de lundi 5 mai 2025. Pour l’heure, il est entre les mains de la justice centrafricaine pour la poursuite des enquêtes. Quelques jours après cette extradition, le Parquet de la République, par l’entremise du Procureur de la République, Benoit Narcisse Foukpio, a rendu public un communiqué en date du 09 mai 2025, pour présenter la situation.
Le communiqué du Parquet de la République, près le Tribunal de Grande Instance de Bangui, veut d’abord informer l’opinion nationale et internationale de la procédure judiciaire suivie contre Armel Mingatoloum Sayo, de nationalité centrafricaine, président fondateur de la «Coalition Militaire pour le Salut du Peuple et du Redressement» (CMSPR).
Suite à l’attaque perpétrée contre les positions des Forces de Défense et de Sécurité et d’une partie de la population civile dans la localité de Kouki, située dans la sous-préfecture de Markounda, au cours du mois de février 2025, par les membres de cette «Coalition Militaire pour le Salut du Peuple et du Redressement», un avis de poursuite et de recherche a été émis contre Armel Mingatoloum Sayo.
Selon le communiqué du Parquet de la République, cet acte judiciaire, a permis l’arrestation de ce dernier sur le territoire camerounais alors qu’une information judiciaire est ouverte contre lui des chefs d’inculpation d’association de malfaiteurs, crimes de guerre, crime contre l’humanité et rébellion.
Ce faisant, certaines personnes impliquées dans ce projet de renversement de l’ordre constitutionnel suivi de la formation d’un nouveau gouvernement, ont été interpellées puis placées en détention comme coauteurs ou bien complices.
En effet, dans la journée du 05 mai 2025, Armel Mingatoloum Sayo, a été mis à la disposition des autorités d’enquêtes et des poursuites de la République Centrafricaine qui ont également retenu, en plus des infractions initiales, le crime d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat contre lui.
Par ailleurs, le Parquet de la République, près le Tribunal de Grande Instance de Bangui, note que les investigations suivent encore leur cours en vue d’interpeller toutes les personnes impliquées dans le projet tendant à conquérir le pouvoir par des méthodes criminelles.
Cependant, un appel patriotique est lancé aux femmes et hommes de bonne volonté en vue de dénoncer toute personne associée, de près ou de loin, au projet visant à faire replonger la République Centrafricaine dans un nouveau cycle de violences.
En définitive, le Parquet de la République demande à la population de ne pas céder aux manipulations de nature à troubler l’ordre public.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna