C’était sous la houlette de l’honorable Evariste Ngamana, Premier Vice-président de l’Assemblée Nationale, que la séance plénière du lundi 26 mai 2025, a été consacrée à l’examen du projet de Loi portant Liberté de la Presse et de la Communication en République Centrafricaine.
Après débat, les élus de la nation, ont adopté par acclamation et avec amendements cette Loi qui a vocation de réguler l’espace communicationnel et médiatique centrafricain.
Au nom du Gouvernement, le Ministre de la Communication et des Médias, Maxime Balalou, porteur de ce projet est venu le défendre. Le Bureau de la Représentation Nationale, après avoir déclaré la recevabilité dudit projet de Loi, a confié son examen au fond à la Commission Equipements et Communication présidée par l’honorable Maurice Armand Bazzamo Ngbongo.
De l’exposé des motifs, il ressort que le 13 avril 2024, le Haut Conseil de la Communication (HCC) et le Ministère de la Communication et des Médias, ont mis en place un comité conjoint, lequel a procédé à la correction de la Loi N° 20.027 du 21 décembre 2020 relative à la Liberté de la Communication en République Centrafricaine, promulguée par le Chef de l’Etat mais, rendue inapplicable à causes des erreurs matérielles et de fond.
Après la lecture du rapport de la Commission Equipements et Communication et les impressions du Ministre Balalou, invitant au vote favorable, deux interventions à titre individuel ont ponctué les débats.
La non-couverture nationale des programmes de Radio et Télé-Centrafrique, l’exercice de métier de journaliste ou encore les questions liées à la liberté de la presse ont constitué l’essentiel des préoccupations.
En réponse, le Ministre de la Communication et des Médias, a reconnu des soucis pour les chaines nationales publiques à couvrir l’intégralité du territoire en invoquant le cas spécifique de Radio-Centrafrique dont les installations techniques, ont été vandalisées lors des crises militaro-militaires que le pays a connues par le passé.
En outre, il a précisé que quinze (15) émetteurs FM de 60 kilomètres de portée, vont être installés en sus de ceux existants actuellement dans certaines villes du pays.
Par ailleurs, il qualifie de braconniers de la communication, ceux qui publient des articles tendancieux, de nature à mettre en péril la cohésion sociale sans respecter le code d’éthique et de déontologie. «Je me réjouis, je suis vraiment honoré, je remercie également mes contradicteurs de tous les jours, c’est-à-dire la presse publique et privée. C’est votre Loi, vous avez beaucoup travaillé et nous l’avons porté au nom du Gouvernement. Je remercie l’Assemblée Nationale et les Députés pour leurs contributions», s’est exprimé avec joie Monsieur Balalou, avant d’ajouter que «maintenant, nous avons un cadre juridique qui va permettre l’émancipation de votre métier (journalisme) et nous sommes là pour vous accompagner, je pense que c’est une avancée majeure, ce travail a permis d’accoucher les conditions qui vont nous permettre de travailler la main dans la main pour promouvoir le développement de notre pays».
C’est pour lui l’occasion d’abord de féliciter le Parlement centrafricain. Car, selon lui, c’est vrai que «vous avez vu, la Commission Equipements et Communication a convoqué 15 Institutions et autres, 11 ont répondu présents, c’est pour témoigner l’engouement et le soutien à cette initiative. Nous pensons que maintenant, nous avons devant nous, une autre paire de manche. Il reste et j’y tiens toujours, votre Maison de la presse, je vais me battre pour que cela devienne une réalité que d’ici la fin de l’année, que vous ayez cette nouvelle structure», a-t-il martelé.
La Rédaction