Le suivi du projet dit «Grand Bangui», se poursuit au ministère de l’Urbanisme, de la Réforme Foncière, de la Ville et de l’Habitat. Une équipe de suivi-évaluation, dirigée par Marien Ghislain Guéréngbo, Chef service préfectoral de l’Urbanisme, secteur Ombella-M’Poko, a fait une descente le mercredi 28 mai 2025, sur le site de Kpalongo, pour constater de visu l’évolution des travaux.
Lancé le 17 mai 2023, le projet d’extension de la ville de Bangui, dénommé «Eco-Cité Grand-Bangui», par le gouvernement centrafricain, leministère de l’Urbanisme, suit de très près, l’évolution des travaux et l’urbanisation du secteur Kpolongo.
Cette politique de développement est appréciée par plusieurs occupants traditionnels actuellement délocalisés. C’est ce qu’a fait savoir, Marie Berte Bassabaï, délocalisée au village Nzila 2. «La politique de l’urbanisation, n’est pas une mauvaise chose. Présentement, je suis malade, et si j’étais dans la brousse, comment est-ce qu’on peut faire pour me sauver la vie ? En tout cas, c’est une bonne chose. Et j’en profite pour féliciter le Président de la République, par rapport à ce qu’il a fait. Tant-pis pour les jaloux. Car, la jalousie ne peut pas avancer le pays», a-t-elle signifié.
Robert Sombo, habitant le «Gara Ngbako», s’interroge, quant à lui, sur comment la population devait faire en cas d’urgence, s’il n’y a pas de routes et comment apporter secours à leurs compatriotes.
Pour ce dernier, c’est un chapeau qu’il tire au gouvernement pour les avancées significatives enregistrées au cours des travaux que le ministère de l’Urbanisme est en train de faire dans le secteur Kpalongo. «Au début, il y avait la mésentente entre les occupants traditionnels et le ministère. Mais, à force de communiquer, tout est entré dans l’ordre. Je demande à mes frères Centrafricains désireux d’acheter des parcelles, que c’est mieux de vous approcher du service de la cadastre pour mieux éviter les polémiques», a insisté Sombo Robert.
Pour Marien Ghislain Guéréngbo, Chef service préfectoral de l’Urbanisme, basé à Bimbo, dans l’Ombella-M’Poko, plus de 150 hectares, ont été octroyés, malgré quelques difficultés rencontrées. «La population de Bangui, d’une manière général, a augmenté. Et c’est la ville de Bimbo, qui reçoit la densité de la population après les récentes crises politico-militaires en RCA. La politique de Grand Bangui du Chef de l’Etat, Pr Faustin Archange Touadéra, est de préparer le terrain déjà viabilisé, afin de recevoir cette masse de la population, et de répondre également aux soucis de la population par rapport au demande du terrain»,a-t-il dit.
Il a ajouté que présentement, au niveau du site de Kpalongo, c’est la deuxième phase de lotissement des travaux qui se poursuivent où la première partie, c’était auprès de l’Eglise «REMA», et la deuxième partie, est du côté de Lac «Lac-Trop», étendu jusqu’au niveau de «Kamach», voire même «Gara Ngbako».
Par ailleurs, le Chef Service préfectoral de l’Urbanisme, à Bimbo, poursuit, «nous avons d’abord commencé par la sensibilisation de la population. Et nous avons ouvert des voies, créé des parcelles, des espaces de vie. Et pour le moment, nous attendons donc la troisième partie qui consisterait à l’aménagement de cette partie. Les occupants traditionnels eux, ils ont droit à payer des taxes d’équipement qui est de 400.000 FCFA et 19.000 FCFA d’impôt. Par contre, ceux qui viennent de l’extérieur, eux, ils paient 619.000 FCFA», a-t-il précisé.
La croissance démographique rapide de la ville de Bangui, est véritablement en marche. La vision politique du Président Touadéra, à travers son gouvernement, est de créer les conditions descentes, pour favoriser le désenclavement des quartiers périphériques de Bangui. Cela doit aboutir à la contribution de la population locale.
Marcelin Endjikélé Kossikako